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Gilles Teboul ou la peinture en résistance Sacha Tarassoff

Gilles Teboul est de ceux qui tentent de relever le défi de la peinture, dont le siècle précédent a proclamé les différentes "morts" théoriques. En résistance avec les plus récentes tentatives de sa mise à l'écart, notamment institutionnelles, Gilles Teboul voudrait administrer la preuve picturale de la persistance de la peinture, de l'intérieur.

Pour ce faire il cherche à en faire voir les états limite, sans concession : par passages horizontaux, autant de sillons répétés quasi mécaniquement dans l'épaisseur d'un mélange paradoxal de noir d'ivoire et de blanc de titane, autant de raclages, de soustractions de matières et de formes, ses grandes toiles ou ses papiers sont à la fois le résultat de cet effacement et le révélateur de cette limite où la peinture résiste : là où toute imagerie devenue absente, toute couleur neutralisée - usage exclusif des non couleurs -, tout geste supprimé, chaque tableau est un état aléatoire de la peinture en dé-construction.
Ces "instantanés" de la peinture ont une présence charnelle que Gilles Teboul, par ailleurs photographe, dénie à la photographie, laquelle, même lorsqu'elle se veut plasticienne, reste, selon lui, lisse, distante, aseptisée, prisonnière qu'elle est des limites de son propre support.

D'ailleurs lorsqu'il photographie, c'est à nouveau en référence à la peinture, de manière métonymique, mettant en scène ses outils de peintre dans des compositions abstraites inattendues (série exposée à la Galerie Bruno Delarue en 2000, et appelée, ironiquement, "Peinture").
Parce qu'elle mobilise tous les sens, la peinture de Gilles Teboul résiste, produisant dans ses effets une irréductible jouissance, même et surtout lorsqu'elle est poussée dans ses extrêmes, à la limite de sa propre destruction.

Gilles Teboul est de ceux qui tentent de relever le défi de la peinture, dont le siècle précédent a proclamé les différentes "morts" théoriques. En résistance avec les plus récentes tentatives de sa mise à l'écart, notamment institutionnelles, Gilles Teboul voudrait administrer la preuve picturale de la persistance de la peinture, de l'intérieur.

Pour ce faire il cherche à en faire voir les états limite, sans concession : par passages horizontaux, autant de sillons répétés quasi mécaniquement dans l'épaisseur d'un mélange paradoxal de noir d'ivoire et de blanc de titane, autant de raclages, de soustractions de matières et de formes, ses grandes toiles ou ses papiers sont à la fois le résultat de cet effacement et le révélateur de cette limite où la peinture résiste : là où toute imagerie devenue absente, toute couleur neutralisée - usage exclusif des non couleurs -, tout geste supprimé, chaque tableau est un état aléatoire de la peinture en dé-construction.
Ces "instantanés" de la peinture ont une présence charnelle que Gilles Teboul, par ailleurs photographe, dénie à la photographie, laquelle, même lorsqu'elle se veut plasticienne, reste, selon lui, lisse, distante, aseptisée, prisonnière qu'elle est des limites de son propre support.

D'ailleurs lorsqu'il photographie, c'est à nouveau en référence à la peinture, de manière métonymique, mettant en scène ses outils de peintre dans des compositions abstraites inattendues (série exposée à la Galerie Bruno Delarue en 2000, et appelée, ironiquement, "Peinture").
Parce qu'elle mobilise tous les sens, la peinture de Gilles Teboul résiste, produisant dans ses effets une irréductible jouissance, même et surtout lorsqu'elle est poussée dans ses extrêmes, à la limite de sa propre destruction.